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 Passé. Présent. Futur. Goodbye, little life.

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Shawn E. Marshall
« Shawn E. Marshall »
JE SUIS UN REBUT
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Passé. Présent. Futur. Goodbye, little life. _
MessageSujet: Passé. Présent. Futur. Goodbye, little life.   Passé. Présent. Futur. Goodbye, little life. 161111Ven 25 Sep - 20:48

Passé. Présent. Futur. Goodbye little life.

    « Qui es-tu .. ? Qui es-tu vraiment !?
    - Qui je suis ?
    - Oui, qui tu es ! Tu es belle, tu chantes et danses bien, tu fait rire hommes comme femmes, je ne parviens pas à te haïr ! Qui es-tu vraiment !?
    - Proposes ?
    - Un monstre.. Tu es un monstre, qui s'amuse à me rendre jalouse !
    - Tu as raison.
    - Comment ?
    - Oui, je suis un monstre. »

    Passé. Un mot simple, à la porté de quiconque entré au CP. Un nom masculin, signifiant "ce qui c'est passé avant maintenant ; temps verbaux exprimant une action ou un état se situant dans le passé." Et pourtant. Cela peut rappeler des choses complexes, que même des années après, en réfléchissant bien, on ne comprends pourquoi elles sont arrivées. Il peut aussi évoquer des peurs, des choses que l'on a préféré oublier. Un père qui nous bat, une mère qui nous a abandonné. Il peut aussi ne rien nous rapeller, lorsqu'on a eut une vie normale. A Amy, il ramenait à elle de lointains souvenirs. Son père et sa mère vivant ensemble, elle ne se doutant de rien. La promesse faite avec Lyra, le fait que ça ai renforcé leur amitié. Les sourires complices échangés en cachette, lorsque leurs parents leur parlait, à mots couverts, de la Secte et des Traqueurs, sans que l'un ni l'autre ne s'en aperçoive. Et puis venait le divorce. La séparation avec Lyra. La déprime. Le couvent et la renaissance, la joie. Puis le retour à la maison, le beau-père. Et la mort de la mère. L'attaque du père. La mort du père. Un enchaînement d'actions qui se déroulaient sur plusieurs années, qui revenaient anarchiquement dans les pensées d'Amy.
    Perdue dans ses songes, elle traînait dans le parc, à la lumière dorée du crépuscule, cette qu'elle appréciait tant. Etait-ce un instinct félin, les chats aimant le coucher du soleil et l'aube, ou bien un trait de sa personnalité ? Elle n'en savait guère, et n'en avait que faire. La lumière berçait sa peau, la chauffait. Autour d'elle, le parc était presque désert. Ici et là, quelques joggeurs téméraires qui bravaient l'arrivée de la nuit, se hâtant de rentrer chez eux, courant dans le silence. Quelques SDF qui faisaient la manche, espérant que l'approche nocturne ferait pitié aux rares passants, et que certains daignerait leur donner quelques pièces, sonnantes et trébuchantes. Le vent léger faisait ondoyer les herbes, jouait avec les tiges graciles des fleurs. Les parterres entiers semblaient s'agiter, dans le plus bel ensemble, tels un groupe de chorégraphe sempiternel, leurs pétales s'entremêlant. Elle aimait ça. Observer leurs danses sensuelles et gracieuses, réservées à un peuple fragile, chercher une imperfection et ne pas la trouver.. Amy sourit.

    Elle se mit à penser au présent. Nom masculin, évoquant la partie du temps en train de se passer ; temps d'un verbe indiquant l'action en train de se passer. A nouveau, très expressif. Plus facile à penser que le passé. Il se résumait à quelques mots. Où, quand, comment, pourquoi. Au parc, au coucher du soleil, nostalgique, repensant à ce qui s'est passé récemment. A ce qui se passe maintenant. S'attardant sur les moindres détails. Ce joggeur qui remonte furtivement son pantalon. Cette coccinelle qui virevolte. Cette voiture qui roule, trop vite. Ce garçon qui s'élance sur le passage protégé, sans prudence. L'accident. Le bruit. La vision. L'odeur. La scène. Les gens qui accourent. Elle, qui restait, à l'écart, observant les personnes. Les voyant, mais ne s'y attardant pas. Elle n'avait pas envie. D'autres détails étaient plus important que cela.

    « Goodbye, little life.. If you die. »

    La phrase, prononcée d'une voix calme, en anglais, résonna un instant dans le parc et l'agitation soudaine de la rue. Les voisins qui descendaient, précipités, les personnes qui se précipitaient de toutes parts, avides de voir ce qui se passer. D'un "scoop" à raconter à leurs amis. Et la vie reprendrait son cours, pour eux. Mais le jeune garçon continuerait-il à vivre comme avant ? Survivrait-il !? Peut-être que non. Et qu'est-ce que ces gens, véritables charognards ambulants, en avaient à foutre, vraiment ?

    Avec un sourire amer, elle commença à rêver. Du futur. Ce temps, qui se passera peut-être - rien n'est sûr ! - dans un avenir proche ou lointain. Un mot vague. Qui permettait d'imaginer, de rêver. Elle aimait aussi cela. Se perdre dans ses songes, penser à ce qui pourrait se passer. Et quand ça se passe, sourire de voir comment cela s'est passé. C'était sûrement le temps que préférait Amy. Conditionnel, probable mais pas sûr à cent pourcents.
    Elle, par exemple, quel pouvait être son futur ? Rester toute sa vie avec Lyra, mourrir de la main d'un traqueur ou de vieillesse, si ce n'est de maladie. Tomber amoureuse de quelqu'un, vivre avec lui, oublier son statut ? Ou mourir, bêtement, là, maintenant. Crise cardiaque, dira-t-on. Ou bien coup de chaleur. Ou coup de froid. C'est bête. Si l'on ne donne pas la cause du décès, elle est immédiatement naturelle.

    C'était plongée dans ses pensées qu'Amy fut abordée par un groupe de jeunes. Ca traîne encore à cette heure là, dis donc ? Quinze seize ans, des franges par milliers, du rouge à lèvre, des escarpins et des slims ultra-serrés pour ces demoiselles, des casquettes ridiculement hautes, à peine posées sur le crâne, des piercings et des tatouages pour des messieurs.
    « T'as pas une clope ?
    - Si tu me vouvoyais, gamin, ce serait déjà mieux.
    - Oh ta gu ..
    - Arrêêêtes ! Je la connais, c'est la gonzesse dans..
    - La pub pour tel ou tel parfum, oui merci, je sais mademoiselle. Donc, je n'ai pas de cigarette. Et même si j'en avais, vu la délicatesse et la politesse avec laquelle votre congénère m'a abordée, en plus de son jeune âge, je doute que je participerai à l'encrassage massif de ses poumons. Sur ce, mesdemoiselles messieurs, au revoir. »

    Et de fendre le groupe pour s'éloigner, ses cheveux blonds voletant derrière elle. Elle se mit à marcher lentement le long du sentier, observant mesdemoiselles les fleurs qui souriaient à ces messieurs les arbres. La nature est bien faite, mais pas parfaite, vu qu'elle tolère les Traqueurs. Et aussi le fait que la Secte expulse des innocents. Elle soupira. Puis releva vivement la tête.

    Elle venait de prendre conscience des pas derrière elle, qui la suivaient déjà depuis un moment.
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Passé. Présent. Futur. Goodbye, little life.

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