“ Burn the evidence and dances on his ashes. ”
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« Amy .. Amy, écoutes moi. Les Traqueurs sont des êtres maléfiques, qui ne chercheront jamais qu’à te tuer. Pendant des années, ils peuvent être tes amis, et te trahir du jour au lendemain, te tuer ! Prends garde, Amy, car un jour, tu en rencontreras un. Tu verras l’éclair de folie dans ses yeux. Tu sentiras l’odeur du sang. Ne fais jamais confiance à qui que ce soit, Amy, car ce pourrait être un traqueur ou un chat de la Secte ..
- Mais maman, il n’existe pas de gentils traqueurs ou de gentils chats de la Secte ?
- Non ma chérie. Il n’y a que des méchants, qui veulent te faire beaucoup de mal .. C’est évident, nous ne sommes pas dans un compte de fée ..
- Et on ne peut pas brûler l’évidence et danser sur ses cendres ?
- Non ma chérie, on ne peut pas. »

Amy se réveilla en sursaut, faisant cliqueter les chaînes accrochées à ses vêtements. Le souffle court, les yeux embués, elle prit un moment à reconnaître le salon de son appartement. Apparemment, elle s’était endormie dans le canapé. Elle se redressa, s’asseyant, et posa les pieds par terre. Au contact du sol froid, elle frissonna, mais son esprit était encore envahi par les mots de sa mère. Des tueurs. Des tueurs. Encore des tueurs. Y avait-il seulement des êtres qui ne soient ni chasseurs, ni proies ? Oui. Les humains. Les gens comme Senna. Amy soupira, se levant. Senna devait être au lycée, Lyra à ses cours. Parfois, la blonde regrettait d’avoir abandonné les études, mais en elle revenait toujours le souvenir des zéros tracés au stylo rouge sur ses copies lorsqu’elle était au collège. Elle n’avait jamais été bonne en cours, elle n’avait jamais écouté. Et désormais, elle était une actrice de publicité pas mal connue. Comme Lyra. Amy quitta le salon pour rejoindre sa chambre, se jetant un coup d’oeil au grand miroir accroché derrière la porte. Elle était plutôt mignonne, il fallait le dire, avec des yeux d’un bleu océan et une crinière de cheveux blonds, dans laquelle tranchait une mèche d’un rouge flamboyant. Elle avait plusieurs piercings à l’oreille, un tatouage au poignet et un autre à la hanche. Elle s’était maquillée, comme à son habitude, en se mettant de l’eye-liner autour de l’œil et du fard à paupière de couleur rouge. Elle avait aussi maquillé se lèvres, avec un peu de rouge à lèvre sombre. Niveau vestimentaire, elle portait un baggy noir couvert de badges, de sangles et de chaînes, ainsi que des Rangers noirs aux lacets rouges. Elle portait aussi une chaîne avec un médiator en tant que pendentif, et avait passé un haut en résille noire par dessus un débardeur coloré sur lequel étaient visibles des graffitis, qu’Amy avait passé plusieurs heures à faire. En effet, la jeune femme partageait son temps entre la customisation de vêtements, les tournages et la guitare. D’ailleurs, en la voyant dans la rue, on pouvait facilement se demander comment elle était devenue une actrice de publicité, dans ce monde où, pour être considérée comme belle, il fallait revêtir des slims ultraserrés, se fringuer chez Jennifer ou H&M et s’être fait refaire les seins. Et bien pour répondre à la question posée, si Amy avait eut cette carrière, c’est parce qu’elle était belle, et que son manager avait tout de suite apprécié son regard froid, son look peu commun et ses expressions. Une actrice comme elle, on n’en trouvait pas deux.

Un miaulement insistant fit sortir Amy de ses pensées. Le Monstre – Félicie, le chat de la maison – réclamait sa nourriture et menaçait de foutre plein de poils blancs sur son pantalon. Amy quitta donc sa chambre pour aller mettre un peu de croquettes dans la gamelle du chat. Ce faisant, elle chopa une pomme dans la corbeille à fruit, qu’elle entama immédiatement, avant de décider de sortir. Dès que son fruit fut fini, elle le jeta à la poubelle, puis revint dans sa chambre pour récupérer sa veste, ses clés et son sac. La veste en question était noire, comme le baggy, mi-longue ; sur l’épaule gauche, on pouvait voir le A de l’anarchie, en rouge. Sur la poitrine, un carré de tissu avec une tête de mort blanche dessus était retenu par des épingles de sureté ; encore une fois, Amy avait joué aux stylistes. Le sac, était noir, lui aussi, mais couvert de graffitis rouges et blancs, ainsi que de badges et de chaînes, pour ne pas changer. Dans sa chambre, Amy récupéra aussi ses mitaines noires et roses, qu’elle enfila prestement. Elle passa ensuite sa veste, récupéra son sac dans lequel elle mit ses clés, son portable, son porte-monnaie et un paquet de cigarette. Cela fait, elle fit une caresse au chat qui s’était déjà vautrée sur le canapé blanc – gosh, elle allait mettre des poils noirs. Un chat noir et blanc, ça a tous les vices – puis sortit, dans un cliquètement de clés et de chaînes. Elle ferma la porte derrière elle, salua ironiquement une voisine qui l’observait d’un air outré puis descendit les marches de l’immeuble, dédaignant volontairement l’ascenseur. C’était trop facile de la tuer dans un espace clos et restreint, et son instinct félin lui criait de ne pas s’enfermer dans un si petit truc lorsque le monde était aussi grand. Amy sauta les dernières marches, s’arrêtant un instant pour humer l’air. Réflexe félin, comme par hasard, enseigné par sa mère. Le souvenir de son rêve remonta en elle. Sa mère .. Une brave femme qui avait toujours été bonne avec elle, malgré le fait qu’elle ai pu l’envoyer dans un couvent. Couvent dans lequel Amy avait retrouvé Lyra, sa sœur, sa moitié, son double. La mère avait aussi toujours été gentille avec Senna et Lyra, même si elles n’étaient pas, contrairement à elles, des chats. Le père, lui, avait voulu tuer Amy, et n’avait pas raté la mère, faisant croire qu’elle était morte dans un accident de voiture. A cette pensée, Amy serra les dents. Elle haïssait ce monstre .. Son regard bleu se durcit, survolant le parc dans lequel elle était arrivé. Ici, un policier au long manteau noir, qui lui rappelait vaguement quelque chose, là, un groupe d’adolescents discutant haut et fort .. Amy ramena une mèche blonde derrière son oreille, triturant machinalement une des chaînes de son sac. Avec son look, nul doute que le policier devait la suivre du regard, attendant l’instant où elle ferait une connerie. Elle serra les dents, sortant de son sac le paquet de cigarette. Elle en prit une, rangea le paquet puis alluma son mégot, avant d’en tirer une bouffée. Et puis, d’un coup, elle prit conscience de ce qui se passait. Le policier, elle le connaissait. C’était ce même policier qui l’avait suivie durant des semaines. Elle l’avait peu vu, mais il revenait toujours dans la foule, aussi avait-elle comprit qui il était.
Un Traqueur. Et Lyra lui avait donné son nom : il se nommait Gabriel Gray. C’était un des trois Bêtas. Et s’il découvrait qui elle était, il la tuerait, et ferait un coup d’état à Lyra. Cette dernière, selon les lois ancestrales des Traqueurs, aurait dû la tuer. C’était évident.
Mais cette fois là, elles avaient brûlé l’évidence et dansaient sur ses cendres.

[ Lisa, je te hais. Je te hais. JE TE HAIS >__< Comment je vais faire pour que mon Rp soit digne de toi en longueur et en contenu, hein ? T.T *PAM* ]




C'est mou. C'est liquide. C'est baveux.



Ah mais euuuh, c'est quoi ça ?! Gabriel ouvra soudainement les yeux, avant de s'empresser de les refermer afin d'empêcher la langue qui lui léchait le visage de passer sur ses yeux. D'un geste de la main, il repoussa le chien gris-noir qui sauta hors du lit en émettant des jappements et en secouant le queue. Gabriel lâcha un grognement en regardant son réveil. 7 heures du matin. Beaucoup trop tôt, étant donné qu'il ne prenait son service qu'à 10 heures. Enfin bon, comme il était réveillé, autant sortir son cul du lit. Avec des gestes pour le moins mou - il vient de se faire réveiller à coups de langue, comprenez-le - l'homme se leva avant de s'étirer. Il resta un instant assis sur le bord du lit, caressa la tête du gentil canidé, mais ne tarda pas à aller prendre une rapide douche. Quand ce fut fait, il s'empara d'un pantalon noir, enfila celui-ci ainsi qu'un tee-shirt à longues manches gris, son chien toujours occuper à le regarder avec envie, il a faim quoi. Il mis sa ceinture de police avec son badge, bien en évidence. Le flic n'avait pas envie de se promener en tenue de policier aujourd'hui, alors il décida de seulement garder ceinture, badge et arme de service, plus discret mais avec une signification pas moins évidente : ce mec est flic, faites attention à votre cul petits délinquants é_è

Pour le plus grand bonheur de Noah - le chien -, Gabriel pris une assiette dans l'armoire de la cuisine pour y mettre le plat de la journée du toutou, qui n'attendait que ça. Noah n'était pas vraiment du genre " dors, bouffe, chie ", non. Il était plutôt dynamique, pensant à son estomac, certes, mais un gentil chien actif pour qui notre Traqueur avait beaucoup d'affection - c'est pas parce qu'il est un peu associable avec les hommes qu'il l'est aussi avec les animaux -, c'était un ancien chien abandonné qu'il avait adopté deux ans auparavant. Raison ? La solitude, sans doute. Néanmoins, il ne regrettait pas son choix. Noah était un bon compagnon et sa présence lui faisait quelques dois du bien. Bref. Ensuite il alla ouvrir la porte de derrière, menant au jardin. Gabriel ne vivait pas dans une maison, mais au rez-de-chaussée d'un appartement, d'où la présence d'un jardin. Il permettait au chien d'aller faire ses besoins quand l'homme n'avait pas le temps de le sortir. Cela fait, il … ne trouva rien à faire avant 10 heures. Trouver de quoi s’occuper pendant une heure et demi. Rah. Bon bah, squattons l’ordinateur et faisons quelques recherches pour tuer le temps. A croire qu’il était un étudiant devant faire des travaux pour les cours. Etudiant. Etudiant ... ETUDIANT. Une petite idée germa dans son esprit, peu à peu. Lyra Raven, l’Alpha qu’il aime tant, huhu, n’était-elle pas étudiante ? Quel jour était-on, déjà ? Mardi. Il y a cours le mardi. Et … et il pourrait échapper à une journée d’ennui en plus, car s’il se souvenait bien, la sœur de cette chère Alpha ne bossait pas au lycée, elle. Malgré qu’il ai cessé ses recherches à propos d’elle depuis deux ou trois mois, il avait toujours des doutes quant au fait qu’il était persuadé que la jeune fille cachait quelque chose, et que celle-ci était protégée par sa chère sœur. Parfait. Il avait son programme. Faire son boulot, tout en tentant encore une fois de percer ce secret qui le titillait sans cesse. Certes en agissant ainsi il s’attirerait les foudres de son Alpha, mais honnêtement il n’en avait strictement rien à foutre, comme d’habitude. La journée promettait d’être passionnante. Et il enfila son long manteau noir.

Il ne tarda pas à arriver en face de l’habitation des Raven, où attendre pendant une heure ne le gêna guère. Il trouva une occupation qui le faisait chier, mais qu’il fallait bien que quelqu’un fasse : distribuer des PVs. C’était dingue comme les gens étaient incapables de stationner convenablement. Le temps passa rapidement, Gabriel attendait adosser à sa voiture de police, silencieusement, appréciant le fait de voir de petits jeunes avec des allures de délinquants disparaître dans une ruelle dès qu’il entrait dans leur champ de vision. C’était amusant. Il reporta son attention sur le bâtiments, et cinq minutes après … Mouvement. C’était elle. Amy Raven qu’elle s’appelait. Elle sortait de chez elle avec une tenue quelques peu … disons différente, que lui n’aimait pas du tout, mais il ne pensait pas à ça. Plutôt à sa future discussion, Et à ce qu’il allait faire. Là, maintenant. D’abord, la suivre. Discrètement mais sûrement, vexé par le fait qu’il ne sentait aucune odeur anormale alors qu’il était persuadé que quelque chose clochait chez elle. Il la suivit ainsi jusqu’au parc, l’expression sérieuse et concentrée. Elle se dirigeait vers le parc. Lorsqu’ils furent à l’intérieur, il continua à marcher, avant de s’arrêter net quand elle fit de même. Le regard de la fille blonde survola les alentours, passa sur lui, et il ne put s’empêcher de sourire. Elle ne semblait pas l’avoir reconnu. Pas tout de suite, du moins, car elle se figea dans son geste de fumer sa cigarette. Alors seulement il s’approcha, les mains dans les poches, s’approcha, s’approcha, et s’arrête à deux mètres d’elle, le visage toujours aussi sérieux, avec une teinte de curiosité en plus.

« Salut. On s’est déjà vu, je crois. Je connais ta sœur. »

Sa voix était … difficile à dire, disons un mélange de froideur et de calme quelque peu déconcertant pour quelqu’un comme lui. Etrange, étrange. Ca promettait, tout ça.

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de l’homme. Il avait compris qu’elle l’avait reconnu. D’accord, parfait, ça l’arrangeait elle aussi. Elle se tourna vers lui, jetant sa cigarette au sol avant de l’écraser du pied, tout à fait provocante. Mais qui donc serait assez moqueur pour « polluer l’espace public » devant un policier, sinon Amy ? Elle laissa un sourire candide se dessiner sur son visage, sourire qui, ma foi, était démenti par l’éclat ironique de ses yeux. Lorsqu’il fut à deux mètres d’elle, il s’arrêta, se contentant de la saluer d’une voix égale, un brin froide. T’es pas galant avec les filles, corniaud !? Elle plissa les yeux, amusée, puis fit trois pas, ce qui l’amena à quelques dizaines centimètres de l’homme. Son sourire s’agrandit. Il avait des poils de toutou sur le manteau, le pauvre biquet. Bon, elle, elle avait plein de poils blancs sur son beau baggy noir, le Monstre soit damné. Elle observa son interlocuteur. Plus grand qu’elle, déjà, mais ça, c’était normal, vu qu’elle s’était arrêtée à la taille modeste d’un mètre soixante-cinq. Des épaules larges, un long manteau noir, une coupe en balai à chiotte, comme aurait dit Lyra. Beuh, Lyra, elle devait être en train de bien se faire chier, là. La jeune femme se retourna vers GabGabibounet. Pauvre petit chou, je te fous un blanc, là. Mais non, ne pleures pas, je vais te répondre. A les regarder, on aurait cru un flic un peu abruti qui tapait discute avec une rebelle sûrement terroriste et dangereuse. En bref, deux gens totalement hors du coma du commun des mortels. Elle lui fit un grand sourire plein de crocs, puis répondit, après un silence de quinze secondes :


« Gabriel Gray. L’abruti qui a voulu emmener ma petite sœur, alors âgée de treize ans, au commissariat pour je ne sais quelle raison moisie depuis longtemps. Oui, je me souviens de toi, tu as une coupe en forme de balai à chiotte que je n’oublierai jamais. »


Et tu peux faire toutes les remarques que tu veux comme quoi j’ai l’air con avec mes mèches, je m’en fous, petit Padawan-qui-est-plus-vieux-que-moi. Punk un jour, punk toujours, héhé. Elle fit un dernier pas, franchissant la distance de sécurité entre lui et elle. Mine de rien, il était bien foutu, vu que, son manteau étant ouvert sur un teeshirt, elle put frôler le ventre de l’homme et noter qu’il était assez musclé. Bon, comme cela ne lui suffisait pas, elle attrapa le teeshirt de Gabriel et .. Le tira vers le haut, dévoilant au monde entier (et surtout au froid mordant) le beau ventre du toutou. Elle laissa échapper un sifflement aigu, avant de, mue par un réflexe mesquin et donc sûrement venu du côté paternel, laisser une main descendre sur la peau nue de l’homme, passer dans son dos et .. le pincer. Mais oui, c’est méchant. Surtout que, pour accomplir cette manœuvre, elle dut se coller contre lui, et rien ne la répugnait plus que de toucher un membre de la famille Gray. Entre l’aîné qui était un abruti fini et le cadet qui voulait sortir – ou plutôt coucher, excusez moi – avec elle, les Raven faisaient une overdose. Bah oui, parce que le premier emmerdait volontiers Senna et Lyra, tandis que le second été sorti avec la meneuse originelle des Traqueurs.
Un groupe d’adolescents passa près d’Amy et de Gabriel, et remarquèrent avec force sifflements que la jeune femme tenait toujours le tee-shirt levé. Pauvre biquet, tu dois te cailler. Dans un élan de bonté, elle lâcha le vêtement, le laissant masquer la peau blanche de Gabriel Gray. Elle lui fit un charmant sourire, avant de plonger ses mains dans ses poches, malgré les nombreux bracelets qu’elle avait passé par-dessus ses mitaines. D’une voix plus sympathique, elle suggéra à l’homme de marcher un peu, et sans attendre de réponse, elle fit un pas sur la droite, le frôlant, sentant son odeur, puis se retourna, s’éloignant sur le petit chemin du parc, avec plein de bisounours et tout autour. Non, je plaisante. Elle s’éloigna donc dans une allée de graviers bordée de fleurs qui donnaient un air on ne peut plus mièvre à ce parc. Habituellement, on voyait des jeunes qui se draguaient, des adultes qui s’embrassaient des vieux qui se tenaient la main. Mais aujourd’hui, on voyait une fille blonde, racines noires, avec des mèches rouges, couverte de piercings et de chaînes, ainsi qu’un policier froid, avec une tête de chien d’attaque et plein de poils sur son beau manteau. Bah, sait-on jamais, ça peut toujours faire rire Chuck Norris qui nous regarde de son céleste nuage si blanc qu’il fait irréel, paumé quelque part au beau milieu de ce ciel gris de pollution, de nuages orageux et de je ne sais quelle craderies.